une barque

10,00 

Gravure sur bois
Editions Le Tetras Lyre, 2010.
exemplaires numérotés (sur un tirage de 200)

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Description

Image de Alberto Guidolin

Gravure sur bois
Editions Le Tetras Lyre, 2010.
exemplaires numérotés (sur un tirage de 200)
8 pages / 22 X 22cm / papier Pordenone 120 gr./ Jaquette : papier Conqueror 225gr
EAN 9782930494166
Prix 10 €
64 g

« Une barque pleine de sens, l’univers de Mathy ramassé en un seul livret. Bel objet, d’abord, que cette «Barque »1 que le Tétras Lyre publie dans sa collection «Lettrimage ». Philippe Mathy avait déjà été publié à Sou-magne avec un très bel ensemble« Invisible passant» en 1994. Entre-temps, d’autres livres sont venus, édités chez Cheyne, au Taillis Pré, à l’Herbe qui tremble. Le pliage sous la forme symbolique de l’embarcation, les couleurs, la disposition du texte sur les flancs et sa répétition en ombre sur les eaux du plasticien Alberto Guidolin, vrai guide des couleurs et des matières: tout invite au plaisir de la découverte, sens, formes, textes. À suivre depuis très longtemps le poète de Guignies et du monde (né en 1956), l’on se sent ici, à la fois en terrain connu, et en évolution synthétique d’une œuvre déjà longue (depuis 1978). Et voilà le miracle, oui, c’est le mot, d’un texte assez court qui embrasse tant de thèmes personnels et trouve à les mettre en écho avec les préoccupations des lecteurs. Tout ici converge vers une sollicitation du sens: d’une paIt, à l’intérieur des thématiques de Mathy (le vide, le plein; la position humble du poète qui recueille les strates du monde; la nature … ), d’autre paIt, en prise directe avec ce que la poésie est vouée à dire, à signifier. Je ne voudrais pas surcharger la barque ni la délester de ses talents: elle est là, elle existe, elle se fait toute petite (Aucun souci de marquer mon pas-sage. À l’eau qui me porte, je confie le soin d’effacer mon sillage) ; on croit entendre, par apologue, parler le poète lui-même, qui, de toujours, s’est donné cette citation pessoénne (Être poète n’est pas une ambition: c’est ma manière à moi d’être seul). Encore faut-il comprendre ce souci vrai de correspondre, au plus juste, avec ses lecteurs: si l’on écrit sans doute est-ce par bonheur de mener là, à ce lieu de la relation du Evre, quelques mots, quelques vers au plein relief du monde … Huit paroles, donc, d’une barque, bien ancrée, bien encrée. Guidolin et Mathy nous relatent une traversée, un voyage en couleurs: du ponton, où elle fut lancée; dans la patience d’une ombre qui viendrait la détacher, jus-qu’au voyage (Partir, partir, comme un chant d’oiseau se noie dans les cimes). Dans l’entre-deux des eaux, du ciel (ô les couleurs du ciel !), de l’autre (à la fois charge et contrainte, à la fois attente et désir), la coque de la barque, à laquelle Mathy est sensible: «Barque à Rome », dont les Éditions les Pierres nous avaient donné à lire, dans un autre registre certes, quelques beaux fragments, paysage bachelardien, où les éléments sont matières à rêveries. La barque vogue, reçoit, traverse les espaces: elle est poésie, légère, fragile, unique, destinée à recevoir, à donner, elle est, par une métaphore sensible, ce lieu de la vibration, qui force respect comme l’attente a été à ce point consentie. Sensibilité particulière d’un être que fonde le « battement» du temps, comme l’eau «bat» la barque, comme le cœur sollicite «autrui », «au creux» des saisons, du temps, les tempes éclairées par le vers qui le fonde. C’est ainsi que Une barque, dans sa modeste présentation – quoique brillante – réussit à rappeler à elle tout le sûlage d’un auteur, dans les veines de ses thèmes, dans l’élégante simplicité de sa voix. Un bonheur, que le poète a placé à l’ombre d’un beau vers de K. Raine. Un miracle de densité. »
Philippe Leuckx – Francophonie Vivante N°1 Mars 2011

Informations complémentaires

Poids 0,064 kg
Dimensions 22 × 22 cm