Baisers (Danielle Gerard)

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On le voit, rien n’est trop beau ni trop gris ni trop doux ; l’art du poème est de hausser la tension à l’aune des impatiences et des pulsions “de joie” ou dans l’ombre de “la légèreté de l’âme”. Du beau travail.

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Description

“Le souvenir préside à l’énoncé de longues notations sur et autour des baisers du titre : étouffés, “vers la fragilité tranchante”, “la tête chaude, palpitante”. Le lyrisme chaleureux rend compte des lumières mais s’aiguise jusqu’à toucher le lecteur de tous les tranchants des ‘secrets”, des “puits”, des “épines”. Mais la mémoire aussi saigne pour une quête ressassante des lieux de ce qui s’est perdu. Où, répété jusqu’à l’envi, pour marquer le poème d’une gravité qui ne soit pas seulement un motif mais un véritable creux qui s’ouvre et blesse. Oui, où ?
Le volume resserre vers sa fin les textes aigus qui déclinent regrets, dérisoires chemins par lesquels il eût fallu passer : “J’ai dû sentir plus d’un frémissement” ou “ J’ai dû oublier / Le noir très noir / De la cave à charbon,/ L’hiver sur le soupirail”.
Les baisers ne seraient-ils donc que les fleurs ramassées de rêves un peu fous que rien ne relie ? Comme les marques pauvres d’un destin aviné ?
Une sorte de pied-de-nez à la mort – mot de la fin ? À moins que ce ne soit de la faim – idéale d’autre chose que cet “éclat qui monte… abusant des ombres / Comme un fantôme se faufilant”.
Il y a dans ces poèmes tant de morsures vives, de beautés contenues, où se mêlent dans le même mouvement “apnées… araignées”, alors que la “lumière embrase”.
On le voit, rien n’est trop beau ni trop gris ni trop doux ; l’art du poème est de hausser la tension à l’aune des impatiences et des pulsions “de joie” ou dans l’ombre de “la légèreté de l’âme”. Du beau travail.”
Philippe LEUCKX.

Informations complémentaires

Poids 0,110 kg