Le temps qui bat (Philippe Mathy)

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Le temps peut nous battre, nous assommer de ses coups de boutoir. Il peut aussi battre comme un cœur, s’accrocher à la vie. De la grisaille des jours de pluie à ces journées, passantes effrontées, qui offrent des bouffées de soleil sous la jupe fendue de leurs nuages, l’auteur nous invite au cheminement.

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Description

Le temps peut nous battre, nous assommer de ses coups de boutoir. Il peut aussi battre comme un cœur, s’accrocher à la vie. De la grisaille des jours de pluie à ces journées, passantes effrontées, qui offrent des bouffées de soleil sous la jupe fendue de leurs nuages, l’auteur nous invite au cheminement. Affranchi d’un optimisme béat, le regard s’insinue dans les failles. Il est à l’affût de clartés, ouvert à l’appétit des commencements. Au terme du parcours, nous sommes conviés à clamer, comme celle à qui l’auteur s’adresse : “Barque, je n’ai plus besoin de toi, je suis trop légère pour me noyer”.

“(…) Dans “Le Temps qui bat” (éd. Le Taillis Pré) Philippe Mathy poursuit sa quête d’un quotidien revisité, transfiguré, dans laquelle il s’était engagé sans esprit de retour, notamment avec “Debout sur un brin d’herbe” (La Bartavelle, 1992), “Monter au monde” (Rougerie, 1994), ou “Invisible passant” (Tétras Lyre, 1995).
Il semble qu’aujourd’hui, dans ce recueil écrit en prose, la poésie de Mathy s’accroche aux pierres du quotidien non seulement pour caresser leur brillance ou leur obscurité, mais pour frapper dessus afin d’évaluer leur creux, leur plein, la densité de leur secret. La mort y est très présente. Encore faut-il s’apercevoir de sa présence qui avive la vie.
“La nuit tombe à la verticale des étoiles, s’écrase sur les toits, brûle de givre le monde qui se tait. Écoute. La mort passe. Tu le sais bien, ce n’est pas vrai qu’elle est un ange.”
Ne pas s’apercevoir qu’on est vivant, voilà qui arrime la mort jusque dans nos gestes. “Ce n’est pas le portail qui grince, plutôt quelque chose au fond de l’âme…” Est-ce de là que vient la légèreté grave du regard que Mathy pose sur le monde et notre destinée, sur les saisons où le soleil, la pluie, le vent, l’herbe humide nous conduisent à nous-mêmes comme l’amour et la mort ? “La nuit ne vient pas avec la nuit, elle vient avec le soir, à l’heure où nous contemplons la lumière face à face, sans même songer que le temps passe. Ce qui s’effondre en nous soustrait parfois le monde à la durée.” La durée : épreuve qui fait la preuve de notre vie à travers éblouissement et souffrance. Voici un très beau livre, qui prend le temps de vivre en nous, avec une parole qui nous creuse.”
LUC NORIN
La Libre Culture – Mercredi 1 septembre 1999

Editions Le Taillis Pré, 1999.
14,5 x 20,5 cm
92 pages
ISBN 2-930232-28-5
Prix 12 €
138 g

Informations complémentaires

Poids 0,138 kg
Dimensions 14,5 × 20,5 cm